Home » La chirurgie esthétique en Islam : autorisée ou interdite ?
La chirurgie esthétique en Islam est sujette à controverse, et certains musulmans considèrent toute intervention chirurgicale comme interdite. La chirurgie esthétique est donc, de toute évidence, généralement interdite par l’Islam. La chirurgie esthétique qui éradique certains défauts physiques (dont l’élimination ne peut être ordonnée par le Créateur, sans la responsabilité de l’homme), comme la réparation d’un visage fracturé lors d’un accident ou la reconstruction d’un nez chez un nouveau-né, est valide et même wajib. Toute autre intervention visant à modifier l’image d’origine est haram (interdite).
La chirurgie esthétique est un sujet controversé en Islam parmi les autorités religieuses du monde entier. Elle est généralement classée en chirurgie reconstructive et chirurgie esthétique. La chirurgie réparatrice est généralement considérée, voire obligatoire, car elle vise à rétablir des fonctions corporelles normales. Au contraire, la chirurgie esthétique embellit l’apparence du patient et est toujours considérée comme source de larmes. Certains estiment même que la chirurgie esthétique est haram, car elle implique de modifier la création de Dieu, tandis que d’autres la jugent licite si elle vise à soulager une douleur psychologique.
L’autorisation ou l’interdiction d’une pratique telle que la chirurgie esthétique est déterminée par des considérations d’intérêt public, de maladie, de préjudice, de laideur ou de beauté. Par conséquent, certaines interventions de chirurgie esthétique sont interdites et immorales dans certaines circonstances.
Les érudits musulmans ont classé les intérêts humains en cinq catégories essentielles : la religion, la vie, la lignée, l’esprit et la propriété. Lorsque ces intérêts sont menacés, l’intérêt public vise à les protéger. Par exemple, dans le cas de la chirurgie esthétique, des questions se posent quant à son autorisation : La chirurgie esthétique est-elle haram ? Est-elle haram lorsqu’elle concerne ces intérêts ou un besoin public ? Si elle est jugée haram, dans quelles circonstances ? Est-elle autorisée lorsqu’elle est liée à un désir ou à une maladie sans affecter des intérêts essentiels ? Les chirurgies esthétiques, volontaires ou involontaires, dues à des maladies ou à des péchés, ne relèvent pas de ces catégories, mais sont considérées comme des actes moralement valables, découlant de la nécessité de protéger la vie et la santé.
L’argument en faveur de l’interdiction soutient que modifier la création d’Allah constitue une condamnation de celle-ci. Des modifications artificielles interviennent dans la nature, ce qui signifie que les normes de beauté doivent refléter la création d’Allah. Le hadith « Allah a rendu les gens malheureux ; ils ont modifié la création d’Allah » souligne cette interdiction. De telles interventions visent à l’orgueil, ce qui contredit le hadith qui les condamne. Les paroles d’Allah mettent également en garde contre l’orgueil, la vantardise et la malhonnêteté envers autrui.
Les conditions d’interdiction comprenaient :
(a) les procédures visant à rehausser la beauté non reconnue ;
(b) la transformation d’une beauté antérieure en une autre forme ; et
(c) l’amélioration des défauts, principalement dans les parties du corps essentielles aux activités humaines.
Cela concorde avec le hadith d’Aïcha qui affirme : « Le Prophète a interdit aux femmes de s’épiler les sourcils ou de modifier la création d’Allah.» Ainsi, se tailler les sourcils est interdit car cela modifie la création de Dieu. L’interdiction s’applique également aux personnes en bonne santé, sans cicatrices ni fractures du nez.
Les interventions esthétiques modifient le corps, ce qui peut être perçu comme une atteinte à sa forme naturelle ou divine. Ces opérations comportent des risques, notamment des blessures et un risque de décès dû aux effets secondaires. Les inquiétudes ne portent pas seulement sur les dangers des injections, mais aussi sur les conséquences de la transformation. Le corps est un don divin, et chacun doit décider de l’accepter ou de le rejeter. Ceux qui optent pour des interventions esthétiques peuvent s’interroger sur une cupidité sous-jacente.
D’un point de vue intellectuel, les cosmétiques sont considérés comme nocifs, causant des dommages mentaux et physiques. Violer la constitution naturelle du corps engendre l’insatisfaction. La charia met l’accent sur la protection de l’intellect, et les interventions esthétiques peuvent lui nuire. La quête d’un corps parfait accroît la vulnérabilité aux blessures liées aux interventions, ce qui en fait un motif important d’interdiction du point de vue intellectuel.
Cela dépend de l’objectif. Les chirurgies reconstructrices à visée médicale – comme la correction de malformations ou la guérison de blessures – sont généralement considérées comme légitimes, et parfois même nécessaires. En revanche, les chirurgies esthétiques sans raison médicale sont généralement considérées comme haram, car elles modifient la création d’Allah.
La chirurgie plastique est autorisée si elle est jugée nécessaire pour restaurer une fonction corporelle normale ou une apparence perdue en raison d’anomalies congénitales, d’accidents ou de maladies. Elle peut également être considérée comme acceptable si elle traite un problème psychologique majeur lié à l’apparence physique.
La chirurgie esthétique est un sujet controversé en raison des enjeux liés à la transformation du corps que Dieu nous a donné. Certains commentateurs y voient un signe d’insatisfaction envers la création divine ; d’autres l’autorisent pour soulager un préjudice mental ou émotionnel.
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